La dernière ligne droite...

Voilà, je n'en ai pas posté le moindre mot avant mais notre petite famille s'agrandira dans quatre semaines maintenant ! Notre ptit garçon est attendu pour ce 30 Novembre 2014 ! La grossesse se passe bien même si la fin commence à être plus difficile, mais avec des jumelles à la maison ce n'est pas étonnant.

Vers un accouchement plus "physio"

Après la naissance surmédicalisée des filles, pas tellement difficile pourrait-on dire ! Cette fois-ci en effet, finis les 20 personnes dans la salle d'accouchement, fini le double monito qui me bandait le ventre, empêchant tout mouvement, finie cette angoisse générale autour de la grossesse gémellaire... Dans l'idéal, j'aimerais accoucher sans péridurale. Je veux bouger, marcher, m'allonger, prendre un bain, que sais-je encore, tout ce que je jugerai nécessaire pour ne pas souffrir ou du moins pour souffrir efficacement et avancer dans le travail. 

Prépa diverses et variées...

a) Le chant prénatal

Le problème, c'est que je n'ai pas eu vraiment le temps de faire les cours de préparation... Il faut compter 30 minutes de voiture pour aller chez la sage femme et de nouveau 30 minutes pour revenir et franchement, le seul cours de sophrologie que j'ai fait ne m'a pas convaincu. Au final, ce qui m'aurait vraiment plu c'est de pouvoir refaire d'autres cours de chant prénatal avec ma collègue de musique du bahut, Emmanuelle Ibanez http://doucevoix.blogspot.fr/ Accueillie chez elle avec quelques autres mamans en devenir, les exercices de vocalisation et de souffle avaient produits des sensations étranges, tantôt agréables, tantôt insolites et plus difficiles à accepter. Du peu de temps que j'y ai passé dans cette unique séance (là encore, c'est un peu trop de voiture pour moi et les horaires ne convenaient pas avec la reprise du travail de Gaël), j'ai gardé des "trucs" de respiration que j'essaie de mettre en application lors des contractions que j'ai déjà. J'ai bien gardé l'explication du lien fondamental entre le relâchement de la bouche en corrélation avec celui de l'utérus, la nécessité de faire sa "bulle". Je ne suis absolument pas sûre de réussir à "faire du son" lors de mon accouchement mais je pense que les idées développées lors de ce cours peuvent s'appliquer à toutes les mamans. Par exemple, ca m'a aidé fin Août car bébé était placé trop bas et que le gynécologue commençait à parler d'accoucher un peu plus tôt que prévu, me plaçant d'ailleurs en arrêt maladie. La visualisation adjointe à la respiration sonore m'a, entre autres, permis de le faire habilement remonter pendant les trois semaines qui ont suivies :)

b) Le cours de sophrologie

Alors, déjà, je n'ai pas bien accroché avec la sage femme. Qu'on ne s'y trompe pas, elle était géniale et hyper compétente, même parfaite pour se préparer à un accouchement sans péri je pense, mais ce côté un peu trop chaman des sages femmes me gêne horriblement... C'était déjà le cas pour l'haptonomie lors de ma première grossesse, et après deux cours nous avions arrêté. J'ai été sensible à la sophrologie et cette unique séance a libéré beaucoup de choses en moi, comme par exemple le deuil d'une prochaine grossesse puisque nous faisons de celle-ci la dernière (et même si nous ne souhaitons pas du tout avoir de 4ème enfant, savoir que c'est la dernière me fait envisager cette grossesse différemment). Cependant, je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas avoir ce genre de cours sans le côté un peu illuminé et légèrement "perché" (Gaël a trouvé le terme) des sages femmes qui proposent autre chose que la médecine de base bête et méchante. C'est dommage.

c) Le cours de watsu dans l'eau

Je le teste demain dans une piscine privée réservée à des ostéopates... Sujet à suivre !

d) Mon auto préparation

Au final, je me prépare toute seule. Enfin, seule n'est pas le mot exact. Je lis tout ce que je trouve sur internet, des témoignages de mamans, de sages femmes, de simples mortelles ou de précurseurs dans ce domaine. Je trouve plein de choses intéressantes, je me sens comme lorsque je rédigeais mon mémoire de master ! Rechercher, analyser, confronter des points de vue, réfuter...et surtout s'étonner de trouver parfois terriblement bien expliquées des choses qu'on n'a même pas encore réussi à verbaliser. Est-ce que tout cela sera suffisant ?

J'y ajoute une bonne dose de connaissance de soi et d'écoute de son corps. J'ai su après ma fausse couche de février le jour exact où j'ovulais (détrompant la sage femme qui me disait catégoriquement : "C'est impossible d'ovuler seulement cinq jours après l'arrêt de votre fausse couche", avant de balbutier...devant l'image échographique : "euh...ben oui, vous avez bien une muqueuse ovulatoire..."), j'ai senti l'oeuf s'implanter quatre jours après, j'ai su que j'étais enceinte presque dix jours avant la possibilité de faire un test... Je pense que s'aider de cette connaissance n'est que bénéfique (et à la fois un peu socratique : pour accoucher paisiblement, "connais-toi toi-même ! :) )

Je poursuis donc sereinement les dernières semaines en espérant ne pas avoir de mauvaise surprise le moment venu et en tentant surtout d'apprivoiser ma peur d'avoir peur :)