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Un cottage à la campagne

14 août 2015

Seule avec trois enfants...ou comment je (ne) gère (pas) mon quotidien

Voilà de nombreux mois que je n'ai pas pris le temps de raconter un peu mon quotidien de maman de famille nombreuse... Et pour cause ! Au moment meme où j'écris ces mots, jene suis pas certaine de ne pas devoir m'interrompre.

On dit souvent que passer d'un enfant à deux est plus aisé que de passer de deux à trois, où la différence se fait durement ressentir. A vrai dire, je ne peux pas le certifier. Je n'ai jamais eu à passer d'un enfant à deux, si ce n'est pendant 8 minutes (qui, certes, m'ont paru une éternité, mais ce n'est pas une raison... n'est-ce pas ?). Ce que je peux affirmer, en revanche, c'est que gérer les différents rythmes d'enfants qui n'ont pas le meme age relève souvent de la prouesse !

Combien de mois n'ai-je pas eu le temps de manger, tout simplement parce que, malhabile à préparer le repas, je me suis retrouvée prise au piège de midi tapante, un bébé affamé sur les bras, ne tetant pas par fatigue exacerbée, surstimulé par ses grandes soeurs s'agitant autour de lui, en quete d'activités ? Et meme, une fois la machine bien huilée, les bocaux de haricots verts prets à chauffer dans la casserole dès 11h, le jambon pré-coupé dans le frigo attendant la division en deux assiettes égales (je suis adepte du jambon haricots, oui, j'assume cette indisponibilité culinaire), le petit pot siégeant sagement devant le micro-onde (en mère indigne je suis totalement incapable de les faire moi-meme pour le moment, sinon c'est également à mon petit-déjeuner que je devrais dire au revoir), je me suis retrouvée prise au piège de cet incroyable faille temporelle que connaissent toutes les mamans : celle de 11h à 12h30/13h.

J'ai bien essayé de manger en donnant la cuillère au bébé, tout en servant de l'eau, coupant le fromage, ouvrant les yaourts aux languettes réfractaires, reprenant les grandes sur les "s'il te plait" et les "merci", évitant de justesse la bouche obstinément fermée qui s'essuie sur le transat, la main qui attrape la cuillère pleine qui s'avance, hésitante, les doigts qui tiraillent les oreilles de fatigue juste après avoir frotté la bouche barbouillée, les pieds aussi habiles que leurs congénères supérieures qui tantot sautent joyeusement dans tous les sens, tantot remontent jusqu'au visage pour finir ce que les mains n'avaient pas achevé...

Le problème vient peut-etre de ce que je n'aime pas tellement les haricots en boite...?

Et quand enfin le repas est fini, quand les dents sont lavées, les bouches essuyées, quand le tour des pipis est passé...et qu'enfin j'arrive, par bonheur, à mettre tout ce petit monde à la sieste en meme temps (ce qui, très honnetement, est un casse tete de timing très corsé)... il faut encore que je compose avec les cacas retardataires (ils ont une façon de se manifester spécialement en position couchée chez nous, chez vous aussi ?), les soifs inextinguibles, les bavardages incessants et bruyants, qui mettent en péril le sommeil du petit dernier...quand ce n'est pas lui qui met en péril celui de ses soeurs : les bercements, les calins alors que lui se tord d'excitation dans des bras qui l'agacent, la meme berceuse, inlassablement, qui n'endort pas aussi souvent qu'escompté, et l'allaitement, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie... Pour manger, pour compléter la tétée précédente prise dans trop d'agitation et écourtée, pour compléter le complément, pour caliner, pour machouiller, pour tellement de choses encore que je ne soupçonne pas, qui lui sont propres et que j'aime, mais qui m'agacent aussi au plus haut point quand je ne reve que d'une chose : regagner mon lit, m'allonger, jouer un peu à ce jeu de geek de Clash of Clans : prendre du temps pour moi.

Et quand par miracle tous dorment en meme temps (ça arrive !), je n'ose meme pas me lancer dans une activité de peur que l'un d'eux se réveille ! Une douche tout au plus, babyphone branché sur la table à langer de la salle de bain, et c'est souvent en serviette et les cheveux ruisselants que je dois remonter pour une tétine, un pipi, ou je ne sais quoi encore. Serviette sur la tete, l'effet est garanti et c'est souvent que je redescends avec, dans les bras, un bébé complètement ahuri par mon nouveau look...

J'ai fini par renoncer à me coucher en meme temps qu'eux, je me soucie encore de me laver, fort heureusement, mais je mentirai en affirmant qu'il n'arrive pas que je saute ma douche. Je manque sans doute d'organisation, et depuis quelques mois cela va déjà mieux : je prends les filles à la salle de bain avec moi lorsque Keo dort le matin, confinant ainsi les cris et éclats de voix. En revanche, je redoute cet hiver lorsque nous ne pourrons plus sortir dans le jardin pendant ses siestes. Je passe mon temps à demander à mes enfants de se taire pour ne pas réveiller leur frère/soeurs ! Et le plus improbables, dans tout ça, c'est que lorsque je laisse mes filles à mes parents, et que le calme règne à nouveau dans la maison... mon fils s'ennuie d'elles et de la vie qu'elles apportent à notre quotidien, rale sans presque discontinuer et peine à se coucher !!!

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17 mai 2015

Redécouverte de la campagne autour de chez nous

Nous avons profité de ce que Keo ne voulait pas dormir pour tester le porte bébé avec son coussin réducteur et sommes partis redécouvrir la campagne autour de chez nous. Olivier, Mélanie et Louise nous ont accompagnés dans une chouette promenade : petits chemins sans voiture, champs et bois. Rien à voir avec la route qui passe vers chez nous goudronnée et parfois un peu passante.

Les filles marchent bien maintenant et Timéa a une excellente foulée ! Emy reste un peu plus sur la réserve et en profite pour se faire porter par sa marraine dès qu'elle le peut...


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Timéa

 

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Emy

 

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Emy dans les bras de Mélanie (elle sait vraiment y faire la coquine !)

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Timéa

 

Un bon bol d'air ! Même Louise a bien marché et n'a pas trop râlé, pourtant la promenade était longue !

 

26 mars 2015

Ce qu'on vous avait caché !

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Cheval de cheveux perdus sur fond de carrelage de salle de bain à la façon des peintures rupestres

Ou comment faire de la déchéance maternelle un art à part entière

 

La grossesse, on ne vous l’a pas vendue qu’à coup de « visage rayonnant » et « teint de rêve ». Non, vous l’aviez bien compris, avant, déjà, que ça n’était pas que CA. Les vergetures, préparée vous y étiez. Vous aviez même sans doute barbouillé une zone s’étendant de vos genoux aux dessous de vos oreilles d’un savant mélange d’huile d’olive, d’argan et de je-ne-sais-plus-quelle-autre-plante-miraculeuse. En observant attentivement les futures mamans, plus jeune, vous vous étiez bien doutée que l’extension infinie de ce ventre devait avoir un prix… D’ailleurs, vous aviez entendu des phrases de ce genre : « Elle est bien, pour trois enfants », qui vous avaient mis la puce à l’oreille.

Mais déjà, la taille de votre ventre juste après l’accouchement, ça vous a foutu un sacré bourdon. Vide et pourtant encore bien dodu ! Mais là encore, si vous aviez eu un peu de chance, ça avait vite diminué jusqu’à atteindre la petite bouée acceptable de toute jeune maman.

Non, ce qu’on ne vous avait pas dit, c’est le reste. Les autres détails insidieux et malhonnêtes qui allaient avoir raison de votre corps en l’attaquant en douce.

Par exemple, on ne vous avait pas dit que vous alliez devoir acheter une ventouse pour déboucher votre baignoire afin d’essayer de camoufler discrètement à votre mari que ce sont vos cheveux qui font office d’écluse ! Ni que les têtes enflammées ça n’existe pas que chez les pokemons, que le cuir chevelu de la jeune maman souffre horriblement et qu’elle doit apprendre à les laver avec des shampoings de vieilles, qui sentent la vieille...euh, la camomille de votre grand-mère !

Et vous, vous qui aviez acheté, dès le 5ème mois de grossesse, de la levure de bière en gélule parce qu’une de vos collègues vous avait dit qu’avec ça, elle n’avait eu aucun souci de calvitie précoce, vous pensiez – petite sotte – qu’avec votre expérience de maman, vous déjoueriez votre destin capillaire en le devançant ! Bien joué !… mais votre plan est tombé à l’eau. Parce que ce que vous aviez aussi oublié, c’est qu’une maman n’a plus le temps de rien ! En réalité, vous ne l’aviez pas vraiment « oublié », vous aviez juste oublié à quel point. Car une fois que vous avez donné les vitamines au bébé (la vitamine D, c’est si important que ça ?), l’homéopathie pour l’aider à dormir à faire fondre dans un fond d’eau (car vous allaitez) et à donner chaque soir biberon que bébé ne prendra pas (car vous allaitez), que vous avez étalé la poudre des probiotiques sur vos seins pour que bébé tente de la gober maladroitement en prenant sa tétée (ben oui, encore une fois, vous allaitez, donc vous ne pouvez ni la dissoudre dans un biberon, ni l’injecter à bébé en intraveineuse !), que bébé a éternué sur la poudre juste avant de manger et que vous en avez un peu partout sur vos vêtements (franchement, votre tout petit ne pourrait pas tout simplement s’en tirer un rail, comme communément avec la poudre ?) que vous l’avez baigné (en Allemagne ils ne préconisent qu’un bain par semaine… depuis que vous avez accouché de numéro 3, vous vous sentez soudainement l’âme allemande) et qu’ENFIN, ayant réussi à le coucher sans encombre, votre babyphone ne crache plus un vieux ronflement de chat (ce qui vous aurait obligé à remonter le moucher, détruisant tout le rituel du soir durement mis en pratique et annulant l’effet anti-stress des granules si difficiles à donner…)…  Une fois tout ceci dûment accompli, vous tombez justement sur ces fameuses gélules dans votre salle de bain. Pleine d’espoir de reprise en main, vous ouvrez le flacon…pour constater que ça ne se prend qu’avec les repas. Votre dernier repas date d’il y a deux heures, vous les prendrez donc demain… si vous réussissez à y penser pendant le repas (quatre mois que j’essaye vainement).

 Ce qu'on ne vous avait pas dit non plus, c'est que la fluctuation des hormones post-accouchement allait lancer, un matin, sans crier gare, une manif de boutons sur votre visage si lisse (votre belle sœur vous l’avait d’ailleurs fait remarquer avec une pointe d’envie peu de temps après la naissance : « waaah t’as la peau super clean ! »).  Du coup, dans votre salle de bain, à côté du liniment et du coton (que vous partagez avec bébé, faut bien qu’il prête un peu), vous avez tout l’attirail de chez bi-actol, une marque dont vous aviez oublié jusqu’au nom. Vous jubilez cependant quand vous constatez que bébé se tape l’acné du nourrisson : y’a une justice quand même.

20 décembre 2014

Retour sur les vacances d'été - partie 2

Au camping, un rien est suffisant pour s'amuser un long moment. Un paréo par exemple vous transforme en princesse du jour par exemple !

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Les filles ont aussi mangé leur première crêpe ! Je vous raconte pas le regal !

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Mamour et Jean-Claude nous ont rejoints quelques jours en fin de séjour, c'était très chouette de se retrouver tous ensemble. Dommage seulement que Gaël n'ait pas pu se libérer pour nous rejoindre mais avec les pneus de la voiture qui n'étaient pas au top, les travaux et son mal de dos, ça n'aurait pas été la plus brillante des idées...

Enfin voici les nanas après les bains... papouillées coiffées habillées par grand mère et méga grand mère ! On se laisse faire joyeusement.

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Après un gros orage, nous nous sommes retrouvés sans électricité une journée entière... sans chaudière... sans cafetière ! Voici le système D mis en place par Andy et Jean-Claude (plaques au gaz, heureusement !). Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour du café ! (moi je m'en moque je bois du thé !!). Les matins étaient vraiment sympas : ptit déj au chaud avant de se retrouver tous au camping, souvent avec du pain frais déposé par grand-père sur le banc en bas du gîte :)

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20 décembre 2014

Retour sur les vacances d'été - partie 1

Un peu prise par la grossesse et ensuite par l'arrivée de Keo, je n'ai pas pris le temps de poster les photos de ces vacances d'été. Nous sommes beaucoup restés à la maison car Gaël a construit l'extension donc pas trop de possibilités de partir à 4. La grossesse avançant il n'était pas non plus évident pour moi de faire de nombreux kilomètres en voiture. Nous nous sommes toutefois bien occupés chez nous avec sorties à la piscine, à l'accrobranche ou au Ludopole de Confluence. Mais nos réelles vacances ont été la semaine que nous avons passée, les filles et moi, en compagnie de Tonton Andy, Tata Cécile et mes parents en montagne, vers le Lac de Savigne. Un peu de soleil à l'approche de Noël, ça fait du bien !

Et voici le périple ! Nous sommes d'abord passées chercher Andy et Cécile à Lyon en voiture pour un voyage de 4h quand même. A midi, petite pause en montagne et pique nique en famille !

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Arrivés au camping de grand-père et grand-mère, nous prenons vite nos marques : une grande étendue de vert bordée au loin de montagnes, voilà notre paysage ! La journée, nous sommes au camp et la nuit, dans un gîte au village. Plus facile pour dormir pour les filles mais aussi pour maman avec son ventre qui commence à bien s'arrondir ! Grand-père et grand-mère ont eu la bonne idée d'acheter une petite dinette avant notre arrivée. Nous sommes au jeu en moins de deux!

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On rigole bien avec Tonton, il fait la chenille dans une couverture et soudain se carapatte ! Cris et hurlements sont de mise !

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D'ailleurs, Tonton passe beaucoup de temps à jouer avec les filles et à les exciter ! On rejoue même Les parapluies de Cherbourg !

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20 décembre 2014

Keo a un mois... déjà

Keo a eu un mois le 12 Décembre... déjà ! Le temps file à une allure ! J'essaie de penser que ces moments ne reviendront jamais lorsque, la nuit, je me surprends à avoir hâte qu'il grandisse un peu, fasse ses nuits, souffre moins des coliques. Ce qui est sûr, c'est qu'il a bien changé et qu'il s'est bien rattrapé de son petit poids de naissance. C'est assez gratifiant pour la conduite de l'allaitement qui n'a pas été évident les premières semaines.

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20 décembre 2014

La mue du cocon

Et voici comment, très inexplicablement, on passe de ça...

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A ça :

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Voici Keo.

 

8 novembre 2014

Comme si de rien n'était...

Il n'y a que trois jours, j'écrivais ce message sur le "deuil" de la grossesse, nostalgique déjà et un peu pensive.

Entre temps, j'ai eu mon dernier rendez-vous avec le gynécologue de la maternité. Outre la surveillance deux fois par semaine à domicile par une sage-femme pour contrôler la protéinurie (ce qui m'avait valu d'être hospitalisée pour les filles), les nouvelles sont bonnes et plutôt "prometteuses" pourrait-on dire ! Mon corps semble visiblement se préparer pour accoucher ! Le bébé est bas, bien engagé dans le bassin, donc presque prêt à sortir... Le médecin m'a indiqué que s'il ne me voyait pas pour autant accoucher ce week-end, il pensait que dès le milieu de semaine prochaine ce serait une chose très envisageable et que d'après lui, je n'irais pas à terme. Evidemment, ce ne sont là que des considérations biologiques, on ne peut trop savoir ce qui se mijote sous mon pull. Bébé est bien excité en tout cas, et comme dit Gaël il semble prendre appui de ses minuscules pieds pour foncer tête baissée ! Ce qui donne parfois une forme très particulière et effrayante à mon ventre.

Maintenant, j'ai hâte de le voir, même si je l'imagine assez peu. Aura-t-il les traits maternels, comme Emy, ma mère, mes tantes ou moi ? Ou paternels, comme Timéa, Zéphyr ou Gaël ? Sans doute qu'il ne ressemblera pas à la naissance à ce qu'il sera dans deux mois, et la question devient sotte... Mais je ne peux pas m'empêcher de me la poser. Je sais exactement ce que c'est d'avoir un bébé (c'est peu de le dire après des jumelles), mais je ne réalise pas du tout qu'il va arriver. Sa chambre est bientôt prête puisque nous, parents, avons déménagé à l'étage inférieur. Je me retiens un peu de fermer ma valise ou d'aspirer sa chambre, je veux glanner encore quelques jours et non faire comme si tout cela était imminent. Je veux encore un peu fuir cette réalité, je ne sais pas si je suis véritablement prête (mais le serais-je jamais ? Et même...l'est-on jamais, de façon générale ?) Mais on me presse de toutes parts pour "finaliser" ce que j'ai à faire. Moi qui ai pleuré d'angoisse devant cette chambre en chantier, qui me suis réveillée la nuit stressée pour ma valise qui n'était pas bouclée, j'ai l'impression d'être retombée dans une immense inertie. J'imagine que si je finis tout ce qu'il y a à faire, je serai inexorablement dans "l'attente". Et l'attente est non seulement frustrante (je m'imagine assez répondre aux gens qui le demanderaient " L'accouchement ? Ah ben c'était pour hier !"), mais aussi angoissante. D'un autre côté, il reste tellement à faire ! Je pourrais avoir une gestation de 15 mois que ça n'y suffirait pas ! Mais je ne compte pas me mettre à faire le ménage de printemps avant au moins les 40 sa ! Le mieux va être de trouver un juste milieu, se préparer sans avoir l'air d'y toucher :)

5 novembre 2014

Le "deuil" de la grossesse

Nous sommes en Novembre... J'ai été tellement prise dans le tumulte du commencement du dernier mois, du passage du cap de la prématurité (que je n'avais jamais franchi pour les filles...), de la rentrée après les vacances d'automne... que je n'avais justement pas saisi tout ce que "dernier" mois impliquait.

Dernier mois, de ma dernière grossesse, de mon dernier bébé. Certains diront "On ne sait jamais !", et je leur laisse le soin de m'imaginer une deuxième vie, une dernière envie, un pari un peu fou... Quant à moi, j'ai les pieds sur terre. J'aime assez être enceinte, bien que je sacralise moins cet état que lors de ma première grossesse. J'aime pouponner un petit bébé, bien que je sacralise moins cet état de fait maintenant que j'ai eu l'expérience des nuits sans sommeil ! :) Mais pour moi, pour nous, ce bébé sera le dernier.

Parce que trois enfants, ce n'était déjà pas ce que je concevais à l'origine.

Parce que passer au stade de "famille nombreuse" avant mes trente ans, ça me fout quand même un sacré coup !

Parce que justement, je n'ai pas encore trente ans, et que je veux profiter de belles années avec mes enfants (et mon homme !) qui auront grandi sans que nous ayons trop vieillis nous-mêmes.

Parce que, bien plus prosaïquement, je veux leur offrir des études s'ils souhaitent en faire, le permis s'ils sont plus doués en nombres d'heures de conduite octroyées que leur pauvre mère (sinon c'est hors de question je préfère leur payer des cours de poney !), leur première caution...

Et puis, très sincèrement, parce que je me demande parfois, alors même que mon bébé n'est pas encore arrivé, "que diable allait-elle faire dans cette galère ?!"...

Enfin... Voilà, ce n'est pas seulement la dernière ligne droite comme je le disais ici, le commencement d'une nouvelle vie à cinq... Ce sont aussi les derniers instants où je sentirai mon fils, mais même un enfant tout court, dans mon ventre. La dernière fois que je ferai une prise de sang pour la toxoplasmose. Le dernier rendez-vous, la dernière écho... Une page qui se ferme sur tout ça. Il faut profiter de la fin, même si l'envie d'accoucher se fait plus importante au fur et à mesure que passent les jours...

4 novembre 2014

Séance de watsu prénatal avec Sarah

Comme je le disais hier, je testais aujourd'hui le "watsu" prénatal avec Sarah de "Maman et moi massage" donct vous trouverez la page facebook ici. Je me suis donc rendue à quelques trente minutes de chez moi dans un bassin ostéopathique ( suivez le lien) pour une séance en tête à tête, au calme.

"Watsu" est en fait la contraction de "water" et "shiatsu", sorte de mélange de relaxation, d'étirements et de massages.

A mon arrivée, Sarah m'accueille comme une vieille amie : ça met vite en confiance ! L'endroit est cosy et pro à la fois, les couleurs turquoises et la déco épurée me donnent l'impression de venir pour une thalasso. Il n'y a qu'une ostéo qui, passant sa tête par la porte, me gratifie d'un sourire avant de disparaître à nouveau. Moi qui stressait un peu de ne pas avoir eu le temps de m'épiler, ça devient en une paire de secondes le cadet de mes soucis. Sarah m'installe dans un petit vestiaire très coquet et je me mets en maillot de bain. Bébé a la grande forme et tape, chante, danse et met ses baskets... oups, je m'égare mais l'idée est là !

Je rentre dans la salle du bassin en elle-même : pas un frisson, il y fait très bon. J'appréhende la douche mais elle est très chaude. Du coup, j'appréhende l'eau du bassin : je suis frileuse ! Mais à peine un pied à l'intérieur que je me rends à l'évidence, je n'aurai pas froid à un seul moment, c'est certain. Au moment où mon ventre passe sous l'eau, il remonte et se met presque à flotter. C'est marrant ! (je suis allée à la piscine cet été mais jamais avec un ventre de huit mois de grossesse !) Bébé gigote encore plus, s'étire, ressent clairement le changement. Sarah m'explique le principe, on discute un peu, faisons commaissance avant de nous y mettre. Elle m'accroche deux flotteurs autour des cuisses juste au dessus des genoux, me bascule lentement en arrière, tête posée sur son bras...et nous y sommes !

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En quelques secondes, je ressens l'envie de fermer les yeux et quelques instants plus tard, j'ai déjà oublié que je suis dans l'eau. Elle me fait glisser à droite et à gauche, me promène dans un parcours qui me semble incompréhensible. Au début, je me retiens d'ouvrir les yeux pour voir où je me trouve dans le bassin, dans quel sens, mais très vite, je m'en moque éperdument. La sensation de vertige est étonnamment présente, comparable à ces millièmes de seconde qui précèdent les rêves où l'on tombe et qui nous réveillent. Mais je ne tombe pas, et je ne me réveille pas. Une idée bizarre me traverse l'esprit : je suis un foetus qui abrite un foetus ! C'est amusant et je me mets à la place de mon fils, qui d'ailleurs s'est parfaitement calmé. J'oublie même que je suis entourée d'eau, m'en souviens juste quand une épaule ou un genou remonte à la surface. Certains mouvements me coupent le souffle, mais ça n'a pas le temps de devenir désagréable. J'en profite pour me concentrer sur ma respiration et l'adapter aux sensations et aux mouvements. Après tout, c'est aussi une préparation à l'accouchement !

Les mouvements sont tous assez différents. Je m'attendais à glisser simplement sur l'eau (je me disais d'ailleurs qu'en une heure ça risquait d'être un peu bizarre de se faire balader...) mais en réalité c'est beaucoup plus que ça. Tantôt la présence de Sarah se fait ressentir : elle serre mon bassin, retient mes poignets, dirige ma tête, tantôt son contact est presque inexistant : je flotte sans attaches, je suis simplement guidée et je ne m'en rends compte qu'au courant que je sens glisser autour de mon corps. Elle masse quelques parties du corps également, la plante des pieds, le dos, les reins. Ca fait un bien fou et la pesanteur n'est pas là pour nous rappeler à l'ordre : une fois telle partie du corps relâchée, elle le reste jusqu'à la sortie de l'eau. Parfois, elle me courbe même presque à la verticale : je me sens d'une souplesse incroyable ! Plus de périnée, plus de gros ventre, plus de douleurs lombaires et j'en oublie même ma contracture du haut du dos apparue hier matin !

Comme en sophrologie, je laisse mes idées vagabonder mais la présence de l'eau permet de faire sa "bulle" plus facilement. D'abord, j'ai les oreilles dans l'eau. Même si on me parlait, je n'entendrais qu'un charabia incompréhensible. Ensuite, je flotte ! Pas besoin donc de toute la préparation initiale de la sophrologie ou du yoga qui nous apprend à relâcher nos tensions et à faire abstraction de notre corps ! Quelle facilité ! Pas besoin de cette voix extérieure qui nous conseille ceci ou celà, qui s'adresse à nous pour nous dire que nos paupières sont looooourdes... J'exagère mais à peine. Bref, pas besoin d'autrui pour se retirer dans sa sphère. Enfin, si, sans Sarah je n'aurais pas pu mais elle n'a pas eu besoin de me parler, de s'introduire dans mon intimité en me parlant de moi comme si elle me connaissait. Je déteste cet aspect là de la relaxation, ces gens inconnus qui nous disent des choses sensées nous atteindre au plus profond de nous... de quel droit ? Peut-être est-ce pour celà aussi que j'ai toujours été réfractaire au yoga, la relaxation, la sophrologie dès lors que ça impliquait la présence d'un tiers formateur. Avec le watsu, pas de souci. Elle est là, elle guide, elle mène la danse mais à l'intérieur de moi, c'est moi et rien que moi.

Puis la séance s'arrête, on reste encore un peu dans l'eau à bavarder, échanger sur ce qu'on vient de faire. C'est agréable. La sortie me donne l'impression d'être un cosmonaute : grosse, lourde, empotée de nouveau avec mon gros ventre, et un peu frissonnante après plus d'une heure dans l'eau chaude. Je repars vite m'habiller et après quelques mots échangés de nouveau avec Sarah, je rentre chez moi. Le tout aura duré 1h30. Je me sens apaisée et je suis très satisfaite, même si j'ai toujours ma contracture (cette séance n'avait aucunement la prétention d'être médicale, Sarah le rappelle d'ailleurs sur sa page facebook) Maintenant je crois que j'ai besoin d'une sieste ! 

 

Pour visualiser, ça ressemble un peu à ça en plus sophistiqué, c'était d'ailleurs le lien que m'avait envoyé Sarah pour que je me rende compte de ce qui m'attendait.

 

Une petite photo de Sarah que j'ai trouvé sur internet... J'ai oublié de prendre des photos !

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